Depuis sa fondation en 1997, LHAC, en réponse à l’appel de membres de Humanisme et Solidarité (H&S) et avec l’appui de École Instrument de Paix (Genève) a mis au cœur de sa coopération en RDCongo le soutien à l’enseignement public, tant au niveau des conditions d’accueil (réhabilitation de plusieurs établissement) que du renforcement de capacités des enseignant·e·s (formation des instituteur·rice·s), l’objectif étant de permettre aux enfants et jeunes Kinois·es d’accéder à un enseignement public de qualité, dans les meilleures conditions matérielles possibles.
Partant de la constatation que le corps enseignant du réseau officiel congolais n’avait plus bénéficié de recyclages depuis de trop nombreuses années, qu’il manquait cruellement de mise à jour pédagogique et encore plus de matériel adéquat, LHAC a fait, dès sa création, de l’actualisation des compétences un objectif fondamental de sa stratégie.
Ainsi, LHAC a développé différents types de formation à destination des enseignantes et enseignants congolais, à Kinshasa et dans les provinces du Katanga, du Bas-Congo, du Bandundu, du Kasaï Oriental et dans la province Orientale.
Aujourd’hui, LHAC a recentré son action sur la ville-province de Kinshasa et travaille, avec la Maison de la Laïcité de Kinshasa, pour la promotion d’une citoyenneté active dans le cadre scolaire.
Bonne gouvernance en milieu scolaire
Depuis quelques années, les actions soutenues par LHAC ont été orientées vers le renforcement de la participation « citoyenne » au sein des écoles, façon d’amener toute la communauté scolaire, et surtout les jeunes, à renforcer leur rôle de citoyen·ne·s de manière générale, dans et en dehors du cadre scolaire.
C’est également un moyen d’assurer une meilleure gouvernance au sein des écoles, une gouvernance plus participative et plus inclusive.
Ainsi, la MLK développe, depuis 2022, dans son programme d’éducation populaire, un volet particulier visant à soutenir et améliorer la gouvernance interne des écoles publiques. Il s’agit donc de développer et de soutenir les cadres participatifs au sein des écoles publiques (comité des élèves, comités des parents, …), d’y impliquer toutes la communauté scolaire et en particulier les enfants et les jeunes.
Ce travail est mené par la MLK en synergie avec les organisations de la société civiles impliquées dans le milieu scolaire, et en particulier avec « Eldorado » et « Humanisme et Solidarité ».
Un cadre scolaire sain
Si assurer le recyclage des enseignant·e·s est une condition sine qua non pour dispenser un enseignement de qualité, accueillir les élèves dans de bonnes conditions dans les écoles en est une autre, à laquelle il importe à LHAC de répondre.
C’est pourquoi LHAC a démarré, en 2004, un projet pilote de réhabilitation des écoles primaires du complexe de Lisala.
L’objectif ici n’était pas de lancer un très grand programme de réhabilitation d’écoles en RDC mais bien de proposer des modèles de référence viables de l’enseignement public congolais qui puissent être reproductibles en d’autres lieux, ou par d’autres acteurs. Il s’agit surtout de mener un travail de sensibilisation à l’importance du réseau scolaire public auprès des responsables politiques et des citoyens (parents, élèves, enseignants,…) congolais.
Un projet similaire a été répété au sein du complexe scolaire de Matonge à Kinshasa, écoles primaires I, II, III et IV.
LHAC et HS ont démontré qu’il était possible de réduire fortement les coûts de réhabilitation du réseau scolaire. En effet, la réhabilitation du complexe de Lisala s’est avérée deux fois moins chère qu’une réhabilitation semblable sur financement de la Banque Mondiale.
Afin de permettre aux enfants des écoles de Lisala et Matonge de poursuivre leur scolarité au niveau secondaire dans les mêmes conditions que celles qu’ils ont connues au primaire, LHAC et son partenaire HS ont, en 2015, mis en œuvre un projet de réhabilitation globale de l’Athénée de la Victoire, située près des deux écoles primaires précitées. Il s’agissait de garantir le maintien des mêmes conditions correctes d’encadrement scolaire.
Ces différentes écoles ont ainsi bénéficié d’une rénovation de leurs bâtiments et espaces extérieurs mais aussi de l’installation de différents équipements indispensables à la vie scolaire, en particulier les installations sanitaires, essentielles pour l’évolution des élèves dans un cadre sain mais aussi pour favoriser la scolarisation des filles.
Les écoles ont été équipées en bancs, tableaux, mobiliers divers et plusieurs envois de matériel pédagogique, didactique et informatique ont aussi été effectués depuis Bruxelles.
Enfin, des stations hydropures, stations de potabilisation de l’eau, ont été installées sur les sites des écoles donnant ainsi accès à toute la communauté scolaire, mais aussi aux parents d’élèves et voisins des écoles, un accès à de l’eau potable.